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Sujet: Gillier-Pantone: Texte de l'article dans Le DEVOIR

De: Pierre Langlois

Date: Wed, 12 Mar 2008 10:20:36 -0400

 

Bonjour à tous

Pour la version Internet de l’article du Devoir, avec possibilité de réplique et d’échange, allez à

http://www.ledevoir.com/2008/03/12/180054.html

Je vous transmet le texte intégral à la fin de ce courriel.



Les moteurs aiment  être dopés à l'eau ou à l'hydrogène


L'industrie automobile tarde à utiliser des technologies éprouvées,  plus propres et plus efficaces

Louis-Gilles  Francoeur
Édition du mercredi 12 mars 2008 <file:///C:/2008/03/12/>
 
Antoine Gillier est  un paisible agriculteur de l'Allier, en France, qui ne se doutait pas que ses  talents de bricoleur allaient le rendre célèbre à l'échelle internationale.  Agriculteur biologique, il pestait depuis des années, raconte-t-il au Devoir,  chaque fois qu'il voyait son moteur diesel cracher ses épaisses fumées.  Jusqu'au jour où il est tombé sur un devis de Paul Pantone, cet ingénieur  américain qui a donné son nom à une invention offerte gratuitement à la  communauté internationale sur son site Internet en 1999 pour que son moteur à  essence, dopé à l'eau, finisse par s'imposer à l'industrie automobile.
 
Ce n'est pas  d'hier que des inventeurs utilisent de l'eau pour augmenter la performance des  moteurs à essence, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Durant la Seconde  Guerre mondiale, les Britanniques dotaient leurs avions de chasse Spitfire  d'un petit réservoir rempli d'eau pour disparaître littéralement de la mire  des Messerschmitts allemands, équipés de moteurs à réaction plus rapides.  L'eau, injectée directement sur les pistons, portait le régime du moteur à des  sommets invraisemblables, ce qui imposait souvent de refaire le moteur au  retour. Mais le pilote était sauf. Quand les premiers chasseurs américains ont  tenté de s'envoler des porte-avions, la piste de métal était décidément trop  courte. Les F4U Corsair ont alors été équipés d'injecteurs d'eau, ce qui  faisait passer instantanément leur puissance de 1850 CV à 2400 CV, le temps  d'un envol!

De nombreux systèmes ont été utilisés depuis la fin du  XIXe siècle pour ajouter aux moteurs thermiques la puissance de l'eau et celle  de la chaleur perdue dans les échappements.

Charles Nelson Pogue, un  inventeur canadien, a obtenu un brevet en 1935 qui atomisait littéralement  l'essence en la surchauffant avec les gaz d'échappement, ce qui permettait de  remplacer tout simplement le carburateur classique. Il prétendait pouvoir  faire passer ainsi la consommation d'essence autour de 200 milles au gallon en  alimentant le moteur avec une vapeur d'essence plus fine que les gouttelettes  des injecteurs actuels. Son idée, très juste, vient d'être reprise par la  société Fuel Vapor de Vancouver, qui se prépare à commercialiser la Alé, une  voiture trois roues capable de grimper à 100 km/h en cinq secondes avec une  consommation de 2,5 litres par 100 km et une réduction de 75 % des émissions  de CO2!

Le «réacteur» Pantone

Même si des centaines de brevets  proposent des façons d'utiliser de l'eau dans des moteurs à essence, c'est  l'ingénieur Paul Pantone qui a vraiment proposé en 1998 un premier système  adaptable et relativement simple à bricoler. Un réservoir de cinq litres situé  sous le capot, appelé le «bulleur», contient un mélange d'essence et d'eau  dans lequel sont injectés une partie des gaz de l'échappement, qui portent ce  liquide au point d'ébullition. La pression générée par cette vapeur mixte la  pousse dans une tubulure dirigée vers l'admission d'air du moteur. Mais avant  d'y arriver, les vapeurs d'eau et d'air passent dans un tube surchauffé par  les gaz d'échappement dans un montage qui ionise peut-être les gaz en  question; personne ne sait vraiment faute de véritables études en laboratoire.  

Il en résulte, explique Pierre Langlois, un physicien et consultant  qui va publier à l'été chez Multimondes un livre intitulé Rouler sans pétrole,  qu'une partie de l'énergie perdue dans l'échappement est récupérée par les gaz  surchauffés qui sont aspirés par le moteur, d'où un gain certain d'énergie.  

Le devis de Pantone, qui a fait le tour du monde sur Internet, a  émoustillé les clubs de bricoleurs de la planète alors que les bureaux  d'ingénieurs des constructeurs automobiles restaient de glace. C'est alors  qu'Antoine Gillier, du fond de l'Allier, s'inspirant des essais d'autres  inventeurs de son pays, décide d'adapter le système Pantone à son tracteur  diesel, ce qui ne s'était pas encore fait. Il a d'abord éliminé le mélange  eau-essence proposé par Pantone pour se contenter d'un «bulleur» d'eau,  laquelle est surchauffée par la chaleur de l'échappement. La vapeur ainsi  produite est injectée dans l'admission d'air du diesel tout simplement.  

Ce système éminemment simplifié rend pourtant le moteur diesel plus  puissant, plus tranquille, moins polluant et énormément moins énergivore.  Aujourd'hui, près de 1000 tracteurs de ferme ont été équipés en France du  système «G-Pantone» (pour Gillier-Pantone), qu'on vient voir de partout dans  le monde, ce qui embarrasse fort ce paisible paysan, d'abord préoccupé de ses  champs. Mais si son système s'adapte particulièrement bien aux vieux diesels,  il est difficile à adapter aux systèmes contrôlés par ordinateur  d'aujourd'hui, qui ne comprennent pas ce qui se passe quand on leur envoie des  gaz trop propres parce que dopés à l'eau! Ils réclament alors plus de pétrole  pour les pistons, qu'ils estiment sous-alimentés.

De sa ferme, Antoine  Gillier nous raconte qu'il a obtenu une réduction de 60 % de sa consommation  de pétrole, «ce qui soulage beaucoup le budget», et que le rendement  énergétique est plus élevé quand son moteur dopé à l'eau travaille plus fort,  sans doute en raison de la hausse de température dans l'échappement. La  plupart des agriculteurs-bricoleurs qui utilisent son système obtiennent en  moyenne des réductions de consommation de 30 à 40 %, dit-il.

La chaîne  TFI a testé -- le reportage est disponible sur YouTube -- une petite voiture  diesel dopée à l'eau avec le système G-Pantone. Les émissions de CO2 (le gaz à  effet de serre de référence) chutent alors de 8,6 % à 0,1 %, alors que les  oxydes d'azote passent de 348 parties par million à 168 ppm et que les  hydrocarbures chutent de 3 à 1 ppm, avec une consommation d'essence réduite  d'environ 20 %.

Un mystère

Même pour un physicien comme Pierre  Langlois, ce qui se passe dans une chambre de combustion dopée à l'eau demeure  une inconnue, d'autant plus outrageante, dit-il, que l'industrie automobile  n'approfondit pas ces résultats obtenus par ces bricoleurs, que l'on snobe  parce que leurs idées ne viennent pas d'ingénieurs ou de laboratoires  patentés.

Au Québec, le professeur Yvon Tremblay, du Cégep d'Alma, qui  vient d'écrire un livre sur les moteurs de tracteurs, a décidé de soumettre le  système G-Pantone à une série de tests scientifiques afin d'élucider quels  sont les paramètres déterminants de cette technologie pour mieux la  domestiquer.

Plusieurs avancent l'hypothèse que la vapeur d'eau qui  dope les moteurs est fragmentée sous la pression et la chaleur extrêmes des  chambres de combustion. De l'hydrogène et de l'oxygène à l'état pur  s'ajouteraient alors au carburant, augmentant la qualité, l'efficacité et la  puissance de l'explosion.

On sait depuis longtemps qu'il suffit  d'ajouter seulement 1 % d'hydrogène dans un moteur thermique en fonctionnement  pour augmenter considérablement sa performance, un procédé que plusieurs  sociétés, explique Pierre Langlois, commercialisent depuis des années de  différentes manières. Méconnus du grand public, ces procédés de «dopage à  l'hydrogène» donnent des résultats très semblables à ceux du moteur G-Pantone,  dopé pourtant simplement à l'eau.

Le MIT a mis au point dans les  années 90 un système qui produit de l'hydrogène à bord d'un véhicule par  l'utilisation d'un arc électrique de faible puissance alimenté par  l'alternateur. Ce système décompose un mélange d'eau et de carburant. Ce petit  appareil, baptisé Plasmatron, ne consomme que 100 watts. Il permet, grâce aux  atomes d'hydrogène injectés dans le moteur, d'en réduire jusqu'à 30 % la  consommation et d'éliminer 80 % des oxydes d'azote, sans catalyseur.  

Le Los Alamos National Laboratory des États-Unis arrive à un résultat  similaire par une décharge de courant dans le carburant un peu avant qu'il se  présente aux injecteurs, qui l'introduisent dans le moteur. Il se produit  alors un minuscule plasma qui atomise littéralement l'essence en plus de  dégager des molécules d'hydrogène. Près d'une dizaine de sociétés  commercialisent déjà d'autres systèmes de dopage «embarqués», qui produisent  de l'hydrogène par électrolyse de l'eau, assurant des économies de 10 à 20 %  de carburant à des centaines de poids-lourds nord-américains et une réduction  équivalente de leurs émissions de GES.

Personne ne peut expliquer  pourquoi ces dispositifs éprouvés ne se retrouvent pas sur des voitures de  série.

«Deux grands facteurs expliquent le peu d'intérêt des  constructeurs automobiles pour ces solutions qui pourraient avantageusement  remplacer les convertisseurs catalytiques et réduire substantiellement la  consommation de carburant, explique le physicien Langlois. D'abord, ils  boudent en général les idées des bricoleurs, même de génie, alors qu'ils  devraient être les premiers à reprendre ces idées, à les tester et à en tirer  des équipements plus performants. Mais on ne peut pas non plus éliminer l'idée  de la vieille collusion avec l'industrie pétrolière, qui remonte à  l'association entre GM, Standard Oil et Firestone dans les années 30, lesquels  avaient été condamnés pour avoir fait disparaître les tramways des villes pour  les remplacer par de gros autobus polluants. Les constructeurs font toujours  de plus gros bénéfices avec la vente de gros moteurs et l'industrie pétrolière  y trouve évidemment son compte!»


Cordialement

Pierre Langlois, Ph.D.
physicien : consultant / auteur
tél: (418) 875-0380

***VOIR AU-DELÀ DES APPARENCES, GARDER L’ESPRIT OUVERT ET AGIR !

***Plus on s’informe et plus on en parle, plus ces inventions seront désirées et produites.

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