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Sujet: Le réacteur Gillier-Pantone: ça décolle en France en 2001!!!!!!
De: Pierre Langlois
Date: Fri, 07 Mar 2008 17:25:06 -0500

Bonjour à tous

Je poursuis le dossier Gillier-Pantone.

Donc, comme nous l’avons vu dans mon courriel du jeudi 6 mars 2008, intitulé «Le réacteur Pantone réduit consommation et pollution !!!», le système Pantone original est conçu pour les moteurs fonctionnant normalement avec un carburateur, donc pas pour les moteurs diesel. De plus le système est complexe et demande l’ajustement de plusieurs vannes selon le régime du moteur. C’est donc un système qui se prête mal à des applications pratiques, du moins facilement.

C’est bien ce qui embêtait Antoine Gillier, un agriculteur du centre de la France, qui pratique l’agriculture biologique depuis 30 ans. Antoine (sur la photo) ayant entendu parlé du système Pantone, est entré en contact avec Jean et Bernadette Soarès, les webmasters du site Quant’Homme ( http://www.quanthomme.fr ) qui diffusait l’information sur les travaux de Pantone. On est en décembre 2000, et son idée était d’essayer d’adapter le système a ses tracteurs, afin d’en diminuer la pollution.

Bernadette et Jean, deux humanistes formidables (j’ai passé deux jours avec eux en France, en janvier 2008), ont donc convaincu leur ami Michel David, qui venait de mettre au point le premier système  Pantone français, d’aller avec eux rencontrer Antoine Gillier, pour lui faire un démo. Antoine, très perspicace et bon bricoleur, a vite compris le principe et réalise pendant le temps de Noël un réacteur Pantone qu’il installe sur sa tondeuse.

Quand il essaie d’en installer un sur un de ses tracteurs, puisqu’il n’y a pas de carburateur, il fait entrer la vapeur eau-carburant par l’entrée d’air du moteur. Mais le moteur était incontrôlable et s’emballait. Il faut bien comprendre que le carburant diesel alimentait toujours le moteur via les injecteurs. C’est là qu’il vient une idée de génie à Antoine, pourquoi ne pas envoyer uniquement de la vapeur d’eau par l’entrée d’air du moteur, puisque le carburant diesel, lui, entre par les injecteurs? Chose dite chose faite et il aboutit au design ci-dessous, dans lequel le réservoir (bulleur) est simplement rempli d’eau. La beauté de ce design c’est que toutes les vannes d’ajustement ont disparues. En fait, ces vannes servaient surtout au départ d’un moteur à essence équippé d’un réacteur Pantone, car il faut démarrer à froid avec de l’essence régulière. Ce n’est que lorsque le moteur est chaud qu’on ouvrait et fermait les vannes afin d’enclencher le réacteur Pantone. Mais, puisque le carburant diesel est toujours injecté dans le moteur du tracteur du début à la fin, on n’a plus besoin des vannes!



Dans la configuration illustrée ci-dessus, le tuyau d’échappement passe au travers du réservoir et chauffe l’eau. Le moteur aspire l’air et la vapeur d’eau du réservoir, ce qui fait pénétrer l’air ambiant par le tuyau plongeur. Cet air aspiré arrive sous l’eau du réservoir par une série de petits trous au bout inférieur du tuyau plongeur. Il se forme donc des bulles d’air dans l’eau qui vont pulvériser l’eau en très fines gouttelettes, ce qui favorise la vaporisation. Ce mécanisme est important car si on appuie sur la pédale d’accélération, le régime du moteur monte, l’air est alors aspiré plus fortement et le bulleur bulle davantage, ce qui augmente instantanément la vaporisation. S’il fallait uniquement se fier à l’augmentation de la chaleur pour la vaporisation, il y aurait un délais avant que la vaporisation s’ajuste.

Pour ce qui est des performances atteintes, avant la transformation son tracteur 95 CV Massey Ferguson consommait 21 litres de carburant diesel à l’heure, et après la transformation, au début mai 2001, il obtient 16 litres de carburant à l’heure et 3,5 litres d’eau à l’heure. Au mois de septembre de la même année la consommation de carburant est tombée à 10 litres à l’heure, pour une consommation d’eau de 6 litres à l’heure. Enfin, en juin 2002, le tracteur passe à une consommation de 5 litres de carburant à l’heure pour 10 litres d’eau (réduction de carburant=75%)!!! Antoine convertit également un tracteur 60 CV Massey Ferguson qui consommait 6 litres de carburant diesel. Après la transformation, ce tracteur ne consomme plus que 2,5 litres de carburant, pour 1,75 litres d’eau (réduction de carburant=58%). On constate que le premier tracteur avait un rendement médiocre au départ et qu’il a pour ainsi dire retrouvé sa jeunesse et la fuméee noire ne sort plus de son tuyau d’échappement.

Avant de continuer, je me dois de souligner l’altruisme d’Antoine, car il a immédiatement fourni les plans à Jean et Bernadette pour qu’ils les publient sur le site Quant’Homme et que tout le monde puisse profiter de son invention, sans que ça ne lui rapporte financièrement. Il est même resté anonyme jusqu’à l’automne 2007, et on appelait alors son système le système Pantone-G. La raison pour laquelle il s’est fait connaître c’est qu’un individu a commencé à se faire passer pour lui sur Internet, en affirmant qu’il était l’inventeur et en ayant des propos avec lesquels Antoine n’était pas nécessairement d’accord. Chapeau Antoine, et encore merci pour la journée extraordinaire que j’ai eu la joie de vivre en ta compagnie et celle de ton épouse, en janvier 2008.

Là, il faut bien réaliser quelque chose. Le système Gillier-Pantone n’est pas du tout le même que le système Pantone, et probablement que des phénomènes physico-chimiques différents en assurent le bon fonctionnement. D’ailleurs, Christophe Martz, le jeune ingénieur de l’ENSAIS qui a caractérisé un système Pantone (mon courriel du 6 mars 2008), est allé rencontrer Paul Pantone aux États-Unis, en 2002, et Pantone a dit à Martz que le système Gillier ne pouvait pas fonctionner! Il ne faut pas oublier que le carburant diesel n’est pas réchauffé par les gaz d’échappement et que, de ce fait, ses molécules ne sont pas brisées en molécules plus petites avant d’entrer dans les cylindres?!

Par ailleurs, deux détails observés par Antoine sont importants. Tout d’abord, l’économie de carburant est supérieure lorsque le moteur travaille à pleine charge, et que la température du tuyau d’échappement est à son maximum. Ensuite, comme nous l’avons vu, l’économie de carburant augmente progressivement dans le temps, au fur et à mesure que les cylindres se décrassent et éliminent la calamine sur les pistons. Je reviendrai aux hypothèses sur le fonctionnement du système Gillier dans un prochain courriel.

La suite ce sont des centaines d’agriculteurs français qui installent eux-même des systèmes Gillier-Pantone sur leur tracteur, en s’entraidant mutuellement, et en improvisant des réunions d’information dans les granges.

Il y a un autre design de réacteur Gillier qui mérite d’être mentionné, il s’agit du SPAD (Système Périférique d’Amélioration Dynamique) de Pascal Leblay, réalisé en 2003, qui dispose le réacteur à la verticale et l’intègre au bulleur. Voici ce que ça donne.



Et sa version commerciale récente.



Le tube vertical à l’extérieur du SPAD est simplement la prise d’air pour le bulleur. On peut se procurer le SPAD Chez Hypnow

http://www.hypnow.fr


Ou encore chez Bio-Ressources Technologies à

http://www.biort.com



Pour les québécois, le gasoil c’est du diesel. Pour ceux qui voudraient voir une compilation des résultats d’une centaine de montages Pantone sur tondeuses et génératrices, et  Gillier-Pantone sur tracteurs et voitures, avec photos et résultats de réduction de consommation, voir le site Quant’Homme à

http://quanthomme.free.fr/pantone.htm

Il ne faut pas oublier que ces systèmes «bricolés» ne sont pas encore optimisés, ce que pourrait faire un bon laboratoire en essayant de bien comprendre ce qui se passe, à l’aide d’instruments de mesure qui ne sont pas à la portée des agriculteurs.

La conclusion qui s’impose c’est évidemment, comment se fait-il que je n’ai pas un tel système sur ma Volkswagen Jetta diesel?

Très cordialement

Pierre Langlois, Ph.D.
physicien : consultant / auteur
tél: (418) 875-0380

***VOIR AU-DELÀ DES APPARENCES, GARDER L’ESPRIT OUVERT ET AGIR !

***Plus on s’informe et plus on en parle, plus ces inventions seront désirées et produites.

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