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Sujet: Les véhicules électriques vs à essence en 1895-1920

De: Pierre Langlois

Date: Tue, 15 Apr 2008 18:22:36 -0400


Bonjour à tous

Il est toujours bon de connaître d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Les deux livres ci-dessous contiennent beaucoup d’informations intéressantes concernant l’histoire des véhicules électriques, dont je vais vous entretenir brièvement aujourd’hui.



Plusieurs seront peut-être surpris d’apprendre que les voitures électriques ont constitué l’alternative de choix aux voitures à cheval, à la fin du 19e siècle. Les voitures à essence ont également vu le jour à cette époque, mais elles étaient bruyantes et dégageaient une fumée et une odeur désagréables. Sans compter qu’elle vibraient davantage et devaient d’être démarrées en tournant une manivelle, au prix d’un effort physique non négligeable.

En 1998, la ville de New York disposait même d’un service de 100 taxis électriques, avec une station d’échange et de recharge des batteries qui permettait aux conducteurs de faire le plein d’électricité en trois minutes. Cette station de la Electric Vehicle Company est illustrée sur la figure ci-dessous.


Les batteries utilisées dans les véhicules électriques de l’époque étaient les batteries plomb-acide, inventées en 1860 par Gaston Planté et rendues viables commercialement vers 1880 grâce aux améliorations apportées par Émile Alphonse Faure. Ces batteries ont traversé le 20e siècle et se retrouvent encore en ce début du 21e siècle dans nos véhicules traditionnels, pour les faire démarrer et alimenter les accessoires lorsque les véhicules sont à l’arrêt.

Malgré tous les avantages des voitures électriques de l’époque, quatre désavantages leurs étaient associés :

    - l’autonomie était limitée approximativement à 100 km,
    - la vitesse maximale était limitée à 40 km/h environ
    - plusieurs heures étaient nécessaires pour recharger la batterie,
    - les voitures électriques étaient  plus chères à l’achat.

Si on prend l’exemple de la Ford Modèle T à essence, introduite en 1908, elle pouvait atteindre une vitesse de 70 km/h, et sa production sur une  chaîne de montage permettait de la vendre pour 850 $, alors que les voitures électriques de l’époque coûtaient environ 2 000 $, dont une partie importante était attribuable au coût des batteries. Peu de temps après, en 1912, une Ford Modèle T pouvait être achetée pour 550 $, et seulement 300 $ en 1920.

Par ailleurs, l’abondance du pétrole au début du 20e siècle, qu’on exploitait pour l’éclairage, et la facilité de son extraction ont permis de rendre ce carburant disponible à faible coût et à grande échelle, ce qui permettait de faire le plein un peu partout en quelques minutes. De plus, l’invention du démarreur automatique, en 1912, a éliminé un inconvénient important des voitures à essence, grâce à l’ajout d’une batterie et d’un générateur électrique embarqué pour la recharger.

Le peu de puissance des batteries de l’époque a conduit Ferdinand Porsche à introduire les moteurs-roues, en 1899 (figure ci-dessous), afin d’éliminer les pertes encourues par tous les engrenages qui effectuaient la transmission de la force du moteur aux roues, dans une voiture électrique traditionnelle. Il construit, en 1900, une voiture hybride prototype munie d’un moteur-générateur à essence, afin de recharger les batteries et alimenter directement quatre moteurs-roues avec plus de puissance. On obtenait ainsi une voiture électrique en ville et une voiture à essence pour les longs trajets, le meilleur des deux mondes. Mais, les véhicules hybrides coûtaient trop chers. La voiture hybride commercialisée par la compagnie Woods, en 1916, coûtait presque 1000 $ de plus qu’une voiture électrique. On comprend dès lors pourquoi ces véhicules n’ont pas été un succès commercial.



L’avènement du démarreur électrique pour les voitures à essence, le prix inférieur de ces voitures, leur vitesse supérieure, leur plus grande autonomie et la rapidité pour faire le plein de carburant ont fait pencher la balance en leur faveur. Les voitures à essence ont pris définitivement le dessus sur les voitures électriques dans les années 1920. Toutefois, les véhicules électriques ont continué d’être appréciés pendant une vingtaine d’années, particulièrement pour la livraison des marchandises, en ville, alors que les limitations sur l’autonomie et la vitesse des véhicules ne dérangeait en rien leur utilisation efficace. Même si ces véhicules de livraison électriques étaient plus chers à l’achat, les économies sur l’entretien et la consommation de carburant les rendaient profitables lorsqu’on calculait toutes les dépenses sur la durée de vie des véhicules.

Les choses ont bien changé de nos jours avec la pollution urbaine si dommageable pour la santé humaine, le réchauffement climatique et son cortège de catastrophes prévisibles, ainsi que le déclin imminent de la production mondiale de pétrole, qui fait grimper en flèche le prix des carburants. Par ailleurs, depuis le début des années 2000, une véritable révolution s’est emparé du domaine des batteries. La puissance des nouvelles batteries rechargeables au lithium a plus que décuplé par rapport aux batteries plomb-acide de l’époque, et la quantité d’électricité qu’on peut emmagasiner dans ces nouvelles batteries a quadruplé, pour un même poids. Les performances des nouvelles voitures électriques avancées sont donc de beaucoup supérieures à ce qu’elles étaient jadis, et n’ont plus rien à envier aux voitures à essence. Sans compter qu’il est désormais possible de faire le plein d’électricité en 10 minutes pour parcourir 200 kilomètres!

Voilà pour la petite leçon d’histoire.

Cordialement

Pierre Langlois, Ph.D.
physicien : consultant / auteur
tél: (418) 875-0380

***VOIR AU-DELÀ DES APPARENCES, GARDER L’ESPRIT OUVERT ET AGIR !

***Plus on s’informe et plus on en parle, plus ces inventions seront désirées et produites.

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